jeudi 25 octobre 2012

Hello Sandy...

Je vous arrête tout de suite, non ce n'est pas le nom de la dernière biatch de je ne sais quelle télé réalité, ce n'est pas non plus une des finalistes oubliée de la Star'Ac (quelle culture!), ni encore le personnage obèse d'un des spectacles de Dubosc (bon là je touche le fond)... En fait, c'est le doux prénom du dernier ouragan qui a décidé de venir fricoter du côté de la Floride et qui, de toute évidence, est bien décidé à venir ruiner mon PREMIER jour de vacances en 6 mois! 
Sandy 2012

Pour quelqu'un qui affirme avoir un quota "pas de bol" phénoménal, j'ai fait le choix de vivre dangereusement en m'installant en Floride. Les ouragans, c'est bien connu par ici et tout le monde sait se préparer face aux circonstances. Sauf nous, évidemment, naïfs touristes et expatriés. On y pense mais de loin...jusqu'à la première alerte, jusqu'à Isaac pour moi en septembre. Pour info, aucun ouragan n'a frappé Miami depuis Wilma (et Katrina qui est passé très près) en 2005, tous deux de catégorie 5. Mais tout le monde en Floride garde en mémoire le souvenir de Andrew, en 1992, ouragan de catégorie 5 qui a frappé de plein fouet la Floride au niveau de Homestead et de South Miami Dade et causant des dégâts se comptant en milliards de dollars, considéré comme l'ouragan le plus coûteux de l'histoire de l'Amérique jusqu'au passage de Katrina. Je ne vais pas non plus me lancer dans un cours d'histoire ou de météorologie mais Isaac a bien filer les jetons à tout le monde alors qu'il était annoncé comme le premier ouragan à frapper Miami depuis 7 ans, blablabla, et survenant quelques jours après les 20 ans du passage d'Andrew... Fabuleux! Je me suis sentie sombrer lentement dans la panique à la vue des mines dépitées de mes collègues de boulot. Dans ma tête c'était d'abord "chic" on ne va pas aller travailler lundi! (vieux réflexe de collège quand un prof à 5 minutes de retard). Je me suis vite retrouvée avec la moitié du département sur le dos à me dire d'aller SANS TARDER faire les courses pour acheter des gallons d'eau à n'en plus finir et de la bouffe en boite avant pénurie totale dans les rayons! Je me suis sentie comme le personnage principal du film The Road que j'avais eu la bonne idée de regarder la veille. Merveilleux je vous dis! 

Me voilà donc complètement stressée, à me connecter sur le site NOAA (National Oceanic Atmospheric Administration) toutes les 3 secondes pour vérifier la trajectoire du cône en priant que la surveillance ouragan ne se transforme pas en alerte ouragan. Parce que c'est bien beau d'habiter sur South-Beach mais une fois les 2 minutes de crane finies, on se rend vite compte qu'on habite en plein milieu de la zone inondable et que donc, en cas d'ouragan, toute catégorie confondue, il faut évacuer les lieux et fissa pour un refuge de fortune dans un gymnase à Bab El Oued dans les terres ou avec un peu de chance chez un(e) collègue de travail ou un ami qui vous prend en pitié. Finalement, Isaac est resté à l'état de tempête tropical, pas plus effrayant qu'une tempête "Made in France" (peut-être une peu plus de pluie). C'était limite la déception! On s'attendait au big show et finalement on s'est tous demandé si la météo ne s'était pas trompée.

Bref, il n'en reste pas moins qu'il vaut mieux prévenir que guérir et donc parer à toutes éventualités. Par conséquent, voici grosso merdo i ce qu'il faut dans votre super "Kit Ouragan" (comptez 3 à 7 jours de réserves):
  • 1 gallon d'eau par jour et par personne pour boire
  • 1 gallon d'eau par jour et par personne pour cuisiner et faire sa toilette
  • De la nourriture non périssable, de préférence en conserve ou sèche comme les chips, les crackers, le Beef Jerky, les fruits secs,... ou encore des fruits frais
  • Du café ou du thé instantané ou toutes autres boissons en briques
  • Un kit de premiers secours: désinfectant, pansements, bandes, anti-inflammatoires,... la base quoi!)
  • Une lampe de poche solaire (sinon pensez aux piles) et des bougies
  • Une radio à pile ou à dynamo pour suivre l'évolution en cas de coupure de courant. Ou si tu veux la jouer flippé de la vie pro, tu investis dans la radio NOAA qui te donne tous les changements de pression et te réveille en cas d'alerte dans la nuit! C'est si t'as 50 dols dont tu ne sais pas quoi faire!
  • Des assiettes, des verres et des couverts en plastique pour éviter la vaisselle car l'eau n'est plus potable voire coupée (pensez aussi aux ciseaux, à l'ouvre boite)
  • Des lingettes désinfectantes pour la maison, du sopalin mais aussi des lingettes bébé pour l'hygiène
  • Des sacs poubelle
  • De l'anti moustique
  • Une glacière et des pains de glace, un réchaud à gaz, un allume gaz ou des allumettes, etc.
  • De quoi vous tenir occupé en cas de coupure d'électricité, histoire de ne pas mourir d'ennui. Si possible des activités ne nécessitant pas l'électricité: sauvegardez votre batterie de Smartphone et préférez les livres... ou les pogs, c'est vous qui voyez!
Mon Kit Ouragan
La liste est bien sûre non exhaustive. Pour la version complète, je vous conseille le Walgreens Hurricane Survival Guide qui vous donne la liste détaillée de ce à quoi il vous faut penser en fonction de la composition de votre famille (enfants, animaux), de votre habitation (maison, appartement) et de vos biens (voiture, moto). Le guide donne également les coordonnées des refuges de la croix rouge. Il est aussi conseillé de se tenir éloigné des fenêtres, notamment si vous n'avez pas de volets. Pensez à garder vos papiers importants en hauteur et au sec dans des sacs Ziploc par exemple. Pensez à retirer du liquide car les distributeurs seront hors-service en cas de panne. Enfin, enregistrez-vous, dès votre arrivée, auprès du Consulat Général de France à Miami afin d'apparaitre sur les registres pour que l'état Français puisse vous tenir informé de ce qu'il faut faire, qui contacter en cas d'urgence et aussi pour qu'il puisse lancer un avis de recherche en cas de disparition (Oh joie!). Jacques Pradel ne pourra rien pour vous sinon! Pas besoin de se déplacer au consulat, l'inscription peut se faire par courrier directement.

Il y aurait tant encore à raconter mais je ne suis pas sûre que la moitié d'entre vous soit arrivée jusqu'ici. Je vous laisse, je dois retourner vérifier le site NOAA, sait-on jamais, Sandy pourrait faire sa capricieuse et dévier sur Miami au lieu de prendre le large vers le nord.

P.S. Welcome to Miami

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Dallas, ton univers impitoiyaaaaaable!

Alors oui je sais le vieux cliché du générique de la série emblématique et bien soit, j'assume!

Ma première petite escapade loin des cocotiers de Floride fut pour me diriger vers l'Empire Texan qui fait grand cas. Alors oui on a tous l'image du cow-boy bourru qui parle fort et qui vote républicain mais je dois dire que j'ai été agréablement surpris par Dallas et la serviabilité de ses habitants. Bon, il faut dire que j'ai pas non plus eu le temps d'en voir beaucoup mais quand même...

Pour la longue ennuyeuse inutile petite histoire, je me suis rendue à Dallas en avril pour un salon professionnel, le MRO Americas, pour lequel je devais superviser l'organisation du stand pour ma boite. Sur les 4 jours à Dallas, je suis restée enfermée 3 jours et demi dans l'OMNI Hotel - qui a bien la classe américaine soit dit en passant avec ses sols en marbre beige et une TV intégrée dans le giga miroir de la salle de bain! Comme ça on peut continuer à regarder les rediffusions du "French Prince of Bel-Air" tout ou en prenant sa douche (ou autres, mais cela ne vous regarde pas)! Trêve de plaisanteries, je me suis quand même sentie un peu comme dans une cage dorée mais une cage tout de même car, le Convention Center où se déroulait le salon étant directement relié de l'intérieur à l'hôtel, j'ai rarement pu mettre le nez dehors. Sans compter la tornade qui est passé tout tout près et qui nous a fait pas mal de soucis (ouais ok j'étais la seule à baliser!). Après seulement une petite demi-heure de salon, l'avis de tornade nous a obligé à quitter les lieux pour rejoindre le niveau -1, salles de réunion sans fenêtres et bunker de fortune pendant plus d'une heure (ruinant ce moment bénit pour tout chargé de com' qu,i le torse gonflé de fierté, trône sur son stand tout beau tout neuf, "c'est moi qui l'ai fait", et... HORS DE QUESTION QUE JE BOUGE, après trois mois de préparation intensifs, je me sentais prête à périr avec le navire, comme tout Capitaine qui se respecte!).

Bref la tempête passée, le salon passé, les litres de mauvais café passés à $150 le gallon facturé par le Catering Center, exclusif fournisseur "tulasdanslos" qui en 2 secondes te flingue ton budget événementiel, me voilà partie explorer Dallas. N'ayant que quelques heures devant moi avant la nuit et un dîner d'équipe post-salon, j'ai pris ma carte et mon appareil photo pour jouer les exploratrices comme Dora, les chansons débiles et le sac à dos en moins. Et j'ai tout simplement a-do-ré! Je suis restée dans une petite portion de Downtown, aux alentours du Convention Center et j'ai aimé le contraste entre les grattes-ciels de verre de la Bank of America Plaza, du Chase Center, de la JPMorgan Chase Tower et de la Fountain Place, et les buildings bas en briques rouges façon entrepôt de West End Historic District. Et avec le couché du soleil, les couleurs étaient d'autant plus belles! Je suis aussi passée devant le Memorial JFK avec ces deux croix peintes au milieu de la route matérialisant de facon un peu morbide les deux impacts de balle ayant touchés le Président Kennedy. Juste à coté se trouve "The 6th floor Museum", un musée établi au 6eme étage d'un petit immeuble en brique d'où Lee Harvey Oswald aurait tiré les coups de feu (mais la vérité est ailleurs si j'en crois le sans-abris qui m'a gentiment fait une présentation historique des lieux dans argot à peine compréhensible!). 

J'ai retrouvé en Dallas, l’Amérique dont je suis tombée en amour il y a 5 ans, ce qu'on appelle l’Amérique "profonde" que je préfère qualifier de "typique", l’Amérique que l'on s'attend à voir en traversant l'Atlantique. C'est ce qui me manque à Miami. Bien que j’apprécie cette vie au soleil à se laisser bercer au rythme des vagues , il me manque cette atmosphère bien américaine, ici remplacé par le flegme Cubain/Sud-américain un brin agaçant selon les situations! Mais bon, je vaisi pas à me plaindre non plus!

Pas encore convaincu? Voici quelques photos pour vous planter le décors:

Downtown Dallas


Le building du tireur




American Airline Center


West End Historic Building

Red House Museum





Moi je dis respect pour le nom du lieu...

OMNI Hotel


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mardi 13 mars 2012

V.I.E: Mode d'emploi

Bon il est temps de faire vivre un peu ce blog que je m’étais jurée de mettre à jour au moins une fois par semaine ! Mais voilà, entre mes 45 heures de boulot hebdomadaires et mes anecdotes Pierre Richardesques qui font que mon appartement possède aujourd’hui toutes les caractéristiques nécessaires pour accueillir les candidats du prochain Koh-Lanta, pas évident de trouver du temps pour partager son expérience. D’où l’envie de rectifier le tir en commençant par le commencement : le VIE. 


Une des premières questions qui m’a été posée à l’annonce de mon départ fut « Comment t’as fait ? ». Pour ma part, ce fut un mélange de chance et de patience, beauuucoup de patience. J’ai eu la chance de me voir proposer un VIE à la suite d’un entretien d’embauche pour 4 mois d’intérim. Mais, s’en sont suivis 6 mois d’attente interminables entre validation de budget, départ en vacances d’été de toute la boîte (toi t’a qu’à crever en attendant fébrilement ta réponse) auquel il faut encore ajouter 2 mois minimum de paperasse et de validation de Chambre de Commerce Française à New York et autres ambassades. Avant d’en arriver là, certains passent en plus par la case pas très glamour de recherche et de dépôt de candidatures. Ci-dessous, voici quelques pistes à explorer pour trouver votre VIE :

Le Civiweb est le site dédié au Volontariat International (en entreprise ou en administration). Le site est géré par Ubifrance, l’Agence française pour le développement international des entreprises qui est également à l’initiative de la création du Volontariat International ; et dont tout volontaire dépend pendant sa mission. Le site permet de rechercher des offres par pays, secteurs d’activités ou fonctions. Il est également possible de s’inscrire gratuitement en ligne pour poser sa candidature, avoir accès aux fiches conseils et au forum des Volontaires.

Cadre Export est un site de recherche d’emploi proposant des offres multilingues en France ou  à l’étranger. Le site propose également des offres de stage ou de VIE. L’inscription gratuite permet d’ajouter son CV à la CVthèque mais ne donne accès qu’à 10% des offres. Pour avoir l’accès complet, il faut compter 39.90€/an, sans être sûr d’avoir un retour sur investissement !

  • Rubrique recrutement des entreprises
Aujourd’hui tous les sites des entreprises ont leur rubrique « Carrière » / « Careers » via laquelle elles postent directement leurs offres d’emploi, sans passer par des sites ou organismes tiers. Dans la recherche par type de contrat, le VIE est de plus en plus souvent mentionné. Les banques font souvent appel aux VIE ainsi que les grands groupes tels que GDF Suez et sa super Golden Mission.

  • La candidature spontanée
La dernière option que je vous propose de tenter, c’est le culot… pardon, la candidature spontanée. Après tout, vous n’avez rien à perdre à essayer et qui sait, une bonne surprise peut vous attendre à l’arrivée. Il faut savoir que le recrutement d’un V.I.E comporte énormément d’avantage pour une entreprise par opposition au recrutement local ou l’expatriation d’un employé. Parmi ces avantages, les plus attrayants sont l’exonération de liens contractuels (le V.I. dépend d’Ubifrance et non de l’entreprise d’accueil) et de charges sociales. De même, la gestion administrative et juridique, déléguée à Ubifrance, décharge l’entreprise des tâches de gestion du personnel telles que le virement des indemnités, la protection sociale, etc. Afin de vendre au mieux le V.I. aux entreprises, le site Civiweb met à disposition en ligne des fiches explicatives (en plusieurs langues) téléchargeables et imprimables afin d’être jointes aux candidatures.

Je ne suis pas experte sur le sujet mais je pense que les 4 pistes ci-dessus sont déjà un bon départ pour trouver un VIE. Après, si vous connaissez d’autres pistes que celles-ci, n’hésitez pas à commenter et à partager votre expérience !

Sur ce, bonnes démarches et qui sait, peut-être…Welcome to Miami
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lundi 20 février 2012

Surfer pour bien s'exp@trier...

Le propos semble facile, limite banal, lâché ainsi au détour d'un titre de post mais pourtant, ce qui m'a semblé une évidence en préparant mon départ ne l'a pas été pour tous les expatriés que j'ai pu rencontrer jusqu'à présent: le web a été ma plus importante source d'information, et tout particulièrement les blogs. Alors, bien évidemment, je ne parle pas du blog de Beverly qui nous raconte "komment C tro dur la vi a 16 ans" mais bien de vrais blogueurs ayant une réelle volonté de partage de leur expérience. Souvent considérés à tort comme "has-been» ou relégués au banc de simple "Journal Intime", les blogs aujourd'hui prennent de plus en plus d'ampleurs car rédigés avec sérieux. Certains blogs ayant beaucoup de succès deviennent même des références pour les marques et les entreprises qui sollicitent leurs auteurs pour tester et promouvoir leurs produits et/ou services. Mais je m’égare...

Bref, pour en revenir au sujet principal de ce post, à savoir l'expatriation, je te conseille à toi, oui toi, futur expatrié, peu importe ta destination, de fouiner du côté des blogs afin d'y trouver la ou les personnes ayant vécu ce que tu t'apprêtes à vivre. Car certes, on trouve énormément d'informations sur le web concernant les pays, les cultures... mais ces sites sont souvent destinés à une cible bien précise: les touristes. Le hic, c'est que s'expatrier et partir en vacances sont deux choses bien distinctes. Pour un pays comme les États-Unis, on se rend vite compte que les démarches administratives ne sont pas les mêmes, que les visas ne sont pas les mêmes et alors que le touriste va vouloir savoir quel monument il pourra visiter, l'expatrié, lui, voudra avant tout savoir où il pourra faire ses courses !!!! Je simplifie peut-être les choses mais une fois en terre inconnue, je vous assure que ce genre de considérations prend toute son importance. Je ne dis pas qu'il faut faire l'impasse sur le traditionnel Guide du Routard mais, afin de se préparer au mieux à changer radicalement de vie, rien ne vaut le partage d'expériences de ses semblables!

C'est donc avec plaisir mais non sans une certaine pression sur mes frêles épaules de jeune blogueuse en herbe que je passe à mon tour le relais de l'information en partageant mon expérience d'expatriée en V.I.E à Miami. J'espère que la lecture de ce blog vous apportera autant que les blogs que j'ai pu consulter avant mon départ et dont je vous recommande la lecture ("cf. Mes lectures hasardeuses") en attendant d'étoffer celui-ci.

J’en profite au passage pour remercier Amandine, blogueuse en chef de "Miami à deux et demi" (http://miamideuxetdemi.blogspot.com/) pour sa disponibilité, sa gentillesse et son aide lors de mon arrivée aux Etats-Unis et avec qui je partage aujourd'hui un bon poulet rôti à la maison.

P.S. Welcome to Miami
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